Nouvelle ville, nouveau départ?_Eden.

Les pneus de la voiture crissèrent alors que le conducteur pillait subitement dans la rue. Il avait repéré une place, une place de parking appelée Espérance, puisque que cela faisait près de deux heures que le jeune conducteur tournait dans le quartier pour trouver une place.
Le voici qui sort de sa voiture. Lunettes de soleil noires, blouson de cuir. Il fait chaud pourtant, c’est l’été dans le sud de la France. Mais non, le jeune homme garde sa veste de cuir. Un jean des plus banals, une paire de tennis Converses aux pieds. L’homme enlève ses lunettes de soleil pour regarder le bâtiment qui le surplombe de toute sa hauteur. C’était là que se trouvait son nouvel appartement.
Mais qui est cet homme ?

Adriel Cartwright. Jeune homme de 26 ans, professeur de sport à l’université de Trivialle.
Arrivant tout droit de son Angleterre natale, c’était sur une sorte de coup de tête qu’il avait décidé de faire sa vie en France. Il avait mit du temps à choisir l’endroit idéal mais n’avait pas hésité longtemps lorsqu’il connu Trivialle. Ce nom chantait à son oreille à son oreille, telle la promesse que de belles choses allaient arriver cette année là.
Il eu de la chance de trouver très vite ce poste de professeur de sport. Mais il eu encore plus de chance de trouver tout de suite un appartement. Il avait épluché toutes les petites annonces des journaux locaux avant d’appeler le numéro qui proposait une colocation. Colocation ? C’était parfait pour lui qui débarquait d’un peu nulle part. Il avait appelé et le deal avait été scellé. Il n’avait jamais vu l’appartement, ni sa colocataire mais qu’importe. Oui colocataire, car c’était une voix féminine qui lui avait répondu.

Ouvrant le coffre, Adriel en sortit deux sac de sport remplit de ses affaires. Il n’avait pas prit grand-chose, préférant acheter sur place en cas de besoin, plutôt que de s’encombrer.
Il monta jusqu’au bon étage, trouva l’appartement et frappa trois coup secs à la porte.

Il avait hâte de voir ce qui l’attendait.

Eden attendait son colocataire. Elle était à la fois impatiente et anxieuse. Oui, elle avait peur qu'il ne se plaise pas dans l'appartement et qu'elle ne soit pas vraiment la compagne idéale. Enfin compagne, la coloc rêvée.

En même temps, il aurait le loisir de pouvoir respirer parce qu'elle ne serait pas sur son dos étant donné qu'elle travaillait beaucoup plus qu'elle ne le devrait. Oubliant petit à petit de vivre. Surtout de sortir, de s'amuser, de faire des rencontres. Enfin toutes ses choses que font les jeunes femmes de son âge.

Bref, elle avait pris sa journée afin de mettre en ordre l'appartement. Et surtout libérer la seconde chambre pour que le nouvel habitant puisse s'installer à son aise. Enfin, la chambre en question était vide de chez vide, pas de lit, pas de meuble, rien.

Après avoir fait un brin de ménage, quelques courses. Elle n'avait plus qu'à l'attendre.

D'ailleurs, elle venait juste de prendre place sur une chaise de la salle à manger quand on frappa à la porte. Elle se leva et se dirigea vers la porte d'entrée.

Eden prit une grande inspiration puis elle ouvrit.

- Bonjour ! Bienvenue chez vous, Adriel.

Bah oui, elle avait utilisé le vous ne sachant pas si le tu était permis entre eux. Elle verrait au fur et à mesure.;

A peine avait-il frappé à la porte que cette dernière c’était ouverte. Derrière la porte, une jeune femme très accueillante semblait attendre le jeune homme. Sa colocataire bien sur, comment avait-elle dit qu’elle s’appelait déjà ? Ah oui, Eden Baldwin. La jeune femme semblait être chaleureuse et cela était bien appréciable.
Le jeune homme se mit à sourire, dévoilant ses dents parfaitement blanches avant de prendre la parole.

"Enchanté Eden, ravie de faire ta connaissance."

Si la jeune femme avait employé le vous, Adriel avait jugé plus utile le tutoiement. Ils étaient sensiblement du même âge et allaient vivre ensemble à présent alors autant se tutoyer !
Le jeune home n’avait jamais vécu en colocation. Il venait à peine de quitter la maison familiale et tout cela était nouveau pour lui. Pire encore, il n’avait jamais vécu seul avec une femme et cela le gênait un peu. La première chose à laquelle il pensa fut de savoir comment cela se passait si on voulait ramener des conquêtes à al maison. Oui c’était bête et carrément immature mais que voulez-vous, c’était une de ses préoccupations. Toutefois, il n’allait pas en parler tout de suite, cela ne se faisait pas.

Empoignant ses bagages, il entra dans l’appartement, marchant jusqu’au salon avant de poser une nouvelle fois ses bagages au sol. Il s’approcha ensuite directement de la fenêtre pour jeter un coup d’œil à la vue qu’ils avaient depuis le salon. Posant ses mains sur ses hanches, il inspira profondément. Il aimait déjà cet appartement.

Se retournant vers sa nouvelle colocataire, il lui adressa à nouveau un grand sourire.

"Je suis ravie que tu m’ai accepté comme colocataire. Ca m’enlève une sacrée épine du pied !"

Eden eut droit à un magnifique sourire blanc de la part du jeune homme quand elle eut ouvert fini de l'accueillir chaleureusement. Enfin c'était ce qu'il lui semblait mais elle n'était pas certaine parce qu'elle était tout de même assez anxieuse.
Elle lui souhaita la bienvenue dans l'appart en le vouvoyant et il lui fit comprendre que le "tu" serait plus de rigueur dans sa réponse. Enfin en même temps, ça serait plus pratique pour se parler en vivant ensemble.

- Ne reste pas dehors ! dit-elle pour l'inviter à entrer chez eux.

Elle s'écarta un peu pour lui laisser le passage libre. L'infirmière n'osa pas lui demander s'il voulait son aide pour porter quelque chose comme si ses valises étaient ses uniques affaires. Quand il fut entré, elle put refermer la porte puis elle alla dans le salon pour le rejoindre.

Mais elle prit son temps. Elle se demandait comment ça allait se passer entre eux, surtout sur le point de vue entente. Il fallait dire Eden n'avait jamais eu le cran de vivre avec un des hommes qui étaient passés dans sa vie. Aujourd'hui, elle allait en quelque sorte sauter le pas mais il s'agissait de son colocataire. Enfin, ça lui permettrait d'apprendre à vivre avec un homme pour le jour, où elle s'installerait avec celui qui partagerait sa vie. Du moins si son boss ne le faisait pas fuir avec une menace ou autre.

- Je veux bien te croire vu que les locations ne sont pas donnés. Enfin au moins ça me permettra d'avoir un peu de compagnie, parce que la solitude ça va un temps après c'est pesant. Donc c'est moi qui te remercie, de bien vouloir cohabiter avec moi.

Eden regarda à nouveau les bagages du jeune homme puis osa prendre la parole :

- Tu as que ses valises comme affaire ? Je te demande ça parce que j'ai fait enlever tous les meubles que j'avais dans l'autre chambre. Donc si tu n'en as pas, tu auras au choix le canapé ou mon lit, si je suis appelée à l'hôpital.

Ce qui était plus que probable vu le boss qu'elle avait. Jaloux comme un poux des hommes qui pouvaient l'approcher.

La jeune femme l’avait finalement rejoint dans le salon. Lorsqu’il se retourna vers elle, Adriel prit le temps de la détailler. Le jeune homme avait toujours apprit que finalement, et c’était bien vrai al plupart du temps, les apparences étaient réelles et qu’il fallait s’y fier. Ou du moins, elle permettait de se faire une bonne idée de la personne que l’on avait en face de soit. La jeune femme était ravissante, le genre de beauté discrète mais bien présente. Une chevelure brune, un corps fin. Il aurait pu bien mal tomber ! Il ne doutait pas que cette femme devait avoir un compagnon dans sa vie et cela le menait à une question qu’il souhaitait sérieusement lui poser, à savoir s’il n’allait pas la déranger dans sa vie privée.

Mais les paroles de la jeune femme lui apprirent sa réponse, sans qu’il n’ai eut besoin de formuler sa question à haute voix. Ainsi la jeune femme était seule ? Mais enfin c’était quoi le problème ?
Adriel souleva un sourcil particulièrement étonné. Il l’était toujours lorsqu’une jolie femme lui disait qu’elle était seule. A croire que les hommes n’avaient décidément pas de goût.
Le jeune ne releva pas toutefois la remarque, il ne voulait pas risquer de froisser sa nouvelle colocataire.

Il se dirigea alors vers le canapé et s’y assit, même sans y avoir été invité. Mais après tout, il était en parti chez lui à présent non ? Il observa d’un regard circulaire la pièce. Elle était grande, tout l’appartement semblait particulièrement agréable.
Eden reprit la parole et il la regarda à nouveau avant de poser ses yeux sur ses bagages. Oui, c’était tout ce qu’il avait prit avant de partir de la maison familiale de Londres. Il n’avait pas eut envie de s’encombrer de choses inutiles, il n’avait prit que le strict nécessaire. Après tout, il souhaitait débuter une nouvelle vie, alors où était l’intérêt de s’encombrer de souvenirs inutiles ?

"Oui c’est tout ce que j’ai pris avec moi. Et pour les meubles, il n’y a pas de problème pour ça, j’irais en acheter lorsque j’aurais reçu ma première paye. Et puis j’ai quelques économies alors… En attendant je squatterais ton canapé."

Adriel sauta légèrement sur le canapé pour le tester. Il semblait assez confortable pour le jeune homme qui, de toute façon, était connu pour pouvoir s’endormir absolument n’importe où et n’importe quand. Alors un canapé hein !
Puis, le professeur de sport tiqua sur une parole de la jeune femme.

"Alors tu travaille à l’hôpital ? Tu es médecin, infirmière… ?"

L'infirmière ne s'offusqua pas quand il prit place sur le canapé parce qu'il était chez lui dorénavant. Et puis, ce n'était plus un gosse qu'on devait surveiller parce qu'il se serait mis à sauter sur le divan dés qu'on aurait eu le dos tourné.

Eden ne put s'empêcher de lui demander s'il n'avait que ses bagages. Pas par curiosité mais pour simplement pour savoir si elle devait prévoir de lui sortir quelques affaires pour les dépanner. Donc, le jeune professeur lui donna la réponse à la question posée.

[color:2779=#cc66cct]- Ok ! si tu veux en attendant tu peux mettre quelques affaires dans ma penderie, te servir en serviette de toilette et en drap dans mon placard. Il y a également un oreiller.

Elle fit à nouveau le tour de la question dans sa tête.

- Pour les produits de toilettes, tu n'auras cas te servir dans ma salle de bain, parce que la pièce a été intégrée avec ma chambre. La tienne est également incorporée à ta chambre.

Ensuite, elle émit l'hypothèse qu'il pourrait prendre son lit quand elle ne serait pas à la maison. Eden pensait qu'il serait agréable pour lui de dormir de temps à autre dans un bon lit au lieu du canapé.

- Je suis infirmière à l'hôpital de Crystal.