[terminé] School project - à la recherche de la nouvelle... songwriteuse!

Enfin recherche... pas vraiment. AU vu de son talent et de son succès, le président de l'université avait désigné Pénélope Hawk comme parolière du projet. Ce n'était pas High School Musical mais Univerity Concept Album. Les élèves de Min-Soo devaient composer et jouer, sous sa direction bien entendu, et chanter les paroles écrites par Pénélope.
Honte à lui, il n'avait pas lu les écrits de la jeune étudiante. Il ne la connaissait que de très très très loin. Enfin, quand il avait su que c'était elle qui écrirait les paroles, il s'était un peu renseigné. Trois publications locales qui avaient eu du succès, un talent qu'on lui reconnaissait. Bien, cela semblait donc prometteur!

En ce vendredi matin, en salle de musique, il fignolait une des chansons... enfin, il n'y avait pas encore de paroles! Il écrivait les arrangements pour les sections cordes. Etant lui-même violoniste et violoncelliste, il se représentait la chose en tête sans aucun problème.
10h30.

Pénélope ne devrait pas tarder. Ils avaient convenus de se rencontrer ce jour là pour parler du projet. C'est qu'il y avait peut-être une dizaine de paroles à écrire, et Min-Soo voulait être sûr et certain qu'elle comprenait la vision d'ensemble. Ecrire une chanson, c'est pas écrire un roman!

Perfectionniste? Sans aucun doute! Mais que voulez-vous, quand on veut la qualité, on se doit d'être un tant soi peu... perfectionniste!
En attendant, il avait le nez dans les partitions...

La demoiselle n'avait pas cours le vendredi matin donc elle était rarement entre les murs de l'université. Aujourd'hui, elle arpentait les couloirs pour se rendre à son rendez-vous avec le professeur de musique. Il n'avait rien de romantique ou encore d'amoureux parce qu'elle ne le connaissait pas. Juste de vue en fait, parce qu'on avait du mal à détourner son regard quand il passait près d'une jeune femme.

Elle regarda sa montre et constata avec effroi qu'elle avait dix minutes de retard. Elle décida donc de se mettre à courir afin de ne pas l'être encore un peu plus. Heureusement qu'elle n'avait pas eu l'idée de mettre des talons pour se rendre à se rendez-vous, qu'elle avait trouvé que ses ballerines rose avec des pois.

Quand elle fut devant le salle, elle attendit d'avoir légèrement repris son souffle. Puis elle toqua à la porte.

Mais personne ne vint lui ouvrir, ni même ne l'invita à entrer.

*C'est pas vrai, il a du aller ce plaindre au Proviseur, au censeur, au doyen ? C'est quoi le nom déjà ?*

Bref, elle fit une nouvelle tentative en toquand trois fois mais cette fois, elle posa sa main sur la poingnée de porte et l'ouvrit afin de s'assurer qu'il n'y ait personne. Et elle découvrit un dos.

Excusez moi ! Est ce que vous êtes le Professeur Li ?

De dos, il pouvait ressembler à n'importe qui en effet. Mais la question était un peu inutile vu qu'ils avaient rendez-vous à cette heure en ce lieu précis.

-... C'est moi...

Il termina une mesure sur ses partitions, et se retourna, pour faire face à la jeune étudiante... Il lui décocha un sourire.

-... Et vous êtes En-Retard, je suppose. Très joli nom!

Il se leva, et fit les quelques pas qui les séparaient. Il lui tendit la main. Après tout ce n'était qu'une boutade, il maniait le sarcasme avec légèreté et bonne humeur. Parce que Min-Soo était quelqu'un de profondément gentil.

-Enchanté. J'ai entendu les commentaires du président à votre égard... Pour être honnête j'ai dû subir votre panégyrique pendant une demie-heure...

Il lui désigna une chaise à côté du bureau où trainaient les partitions. Il y en avait une bonne pile. Avec un crayon, un taille-crayon et une gomme, qui avaient beaucoup servi.

Oui, elle avait préféré demander. Surtout que de dos, on aurait pu le prendre pour un étudiant et non pour un professeur. Ou alors, elle aurait pu mal lire le numéro de la salle dans laquelle, elle devait le rejoindre pour leur entrevue.
Il lui précisa qu'il était bien la personne qu'elle cherchait mais ne se tourna pas vers elle pour autant. Pénéloppe resta près de la porte, par mesure de sécurité - au cas ou elle serait obligée de partir en courant parce qu'elle était tombée dans un entourloupe - qu'elle venait juste de refermer.

Puis, il se tourna vers elle. A cet instant, elle comprit le ridicule de sa question et sentit le rouge lui monter aux joues quand il mit en exergue son retard.

Oui, ma voiture est tombée en panne et quand j'ai voulu appeler le dépanneur je me suis aperçevue que je n'avais pas mon télèphone sur moi. Dit-elle à ce dernier tout en lui serrant la main.

*Pense à respirer Penny ! Surtout respire !*

Le jeune professeur lui dit ensuite que le président ou LE elle ne savait trop quoi exactement avait été plus qu'élogieux sur sa petite personne.

J'en suis navrée pour vous. Elle lui sourit puis reprit. Pourquoi m'avez-vous demandé de venir ce matin ? Je n'ai pas très compromis le but de cette rencontre.

Elle se tenait assise sur la chaise près du bureau. Elle se redressa parce qu'elle s'était penchée pour poser son sac afin de ne pas trop être gênée. Pour l'instant, elle garda sa veste. Elle verrait par la suite si elle la retirait ou pas.

Bon, la blague était ma passé... Et Pénélope se sentit obligée de se justifier. Peu importait! Ce n'était pas lui qui allait engueuler quelqu'un, même si les retards l'irritaient parfois!

Ils s'assirent tous les deux et elle demanda le but de l'entretient.

- Hé bien, c'est pour parler du projet. Pour vous présenter la musique, l'atmosphère. Pour que vous en preniez connaissance. Je ne peux pas vous demander des paroles si vous ne savez pas ce que j'attends.

Il lui sourit, puis dévia son regard. Timide, le Min-Soo. Il reporta son attention sur un dossier, qu'il retira de la pile et tendit à Pénélope.

-J'ignore si vous lisez les notes, alors j'ai aussi fait un CD, avec la structure de base des musiques, pour vous aider à visualiser le projet. Nous avons une voix principale, et un chœur.

Parler du projet en lui-même, causer musique, lui permettait de ne pas être trop intimidé. Il devait absolument travailler là-dessus! Un professeur timide devant ses élèves, ça ne le faisait pas vraiment!
Il releva le regard vers Pénélope.

-Si vous avez des questions, surtout n'hésitez pas. On m'a dit que vous n'aviez pas cours les vendredis matins, ce pourquoi je vous demande si ça ne vous dérange pas qu'on travaille ensemble ces jours-là, pour qu'on voit un peu comment on arrangera vos paroles avec la musique.

Encore un petit sourire, pour la route.

Ce n'était pas que la blague était mal passé mais c'était surtout le fait qu'il était professeur et qu'elle n'avait pas vraiment l'habitude de se retrouver convoquée par l'un d'eux. Pénéloppe s'était donc sentie obligée de donner une explication pour la raison de son retard.

Bref, ils allèrent s'asseoir près du bureau. Il avait préparé une chaise pour elle et le temps qu'elle s'y installe tout en posant son sac à terre, il avait repris la sienne. Quand elle fut redressée, elle lui demanda la raison de sa venue ici. Ou du moins un supplément d'informations.

Oui, en effet c'est plus sage décision.

Elle reconnut qu'il avait eu raison de faire cela comme ça, ça évitait tout en tas d'ennuis, de nuits blanches supplémentaires pour tout retravailler par la suite. Elle l'observa faire en détournant le regard après un sourire puis il fit mine de chercher quelque chose. Quoi qu'il cherchait vraiment quelque chose puisqu'il lui donna un dossier.

Merci ! Dit-elle avant de se mettre à écouter ses paroles.

Il avait pensé à lui faire un CD avec la musique.

Non, je ne sais pas lire les notes donc le CD va vraiment m'être utile. J'espère qui vous en avez d'autres en réserve parce que j'ai bien peur qu'un seul ne suffisse pas.

Elle apprit par la même occasion qu'il y aurait un coeur et une seule voix. Elle ne demanda pas le nom de cette personne parce qu'elle savait qui c'était comme toutes les personnes impliquées dans ce projet.

Penny constata par la même occassion qu'il était redevenu plus serein en parlant du projet et surtout de musique. L'étudiante en littérature écouta les questions suivirent et prit le temps de réfléchir à certaine d'entre elles avant de formuler une réponse.

Oui, je n'hésiterai pas quand j'en aurais une à poser. Non, ça ne me dérange pas mais je préfére vous dire maintenant que certains vendredis je ne serai pas disponibles.

Elle se tut et le dévisagea quelques secondes avant de poursuivre.

Pas pour vous embêter mais parce qu'il faut aussi que j'étudie parfois afin de rester parmi les bons éléves. Mais si vous le souhaitez on pourrait remettre les vendredis mations ou je ne serai pas disponible à un autre moment.

*Elle a une voix plaisante, je suis sûr qu'elle pourrait chanter...* Enfin, encore fallait-il avoir le sens du rythme... et le reste. Bref, il s'égarait. *Mais à quoi je pense là? On a Justine, heu Julie heu... Arf, j'ai encore oublié son nom...* Il avait du mal avec certain prénoms, d'autant plus que tous les étudiants ou presque semblaient venir de familles anglo-saxonnes. Rien à voir! Judith!

Il chercha un dossier avec CD qu'il lui donna, avec quelques explications. Elle disait qu'il y aurait besoin de plus de CDs. Il haussa un sourcil, lui donnant une expression amusante en tout point charmante.

-Vous comptez écrire pour dix heures de musique?

Sourire amusé, ils passèrent ensuite aux jours de travail en collaboration. Il avait proposé le vendredi car il avait entendu dire, par le doyen de l'université, que Penny n'avait pas cours le vendredi. En tant que professeur, il ne pouvait pas lui faire rater ses cours!
Elle précisa que ce ne serait pas possible chaque vendredi.

-Oui, bien sûr, pas de problème, on peut remettre...

Ce n'était pas le temps qu'il lui manquait, il dispensait beaucoup moins d'heures de cours qu'un professeur de littérature, par exemple! Il attrapa son agenda, et l'ouvrit à la page "emploi du temps". Oui, il fonctionnait comme un collégien, mais ça lui permettait de savoir ce dont il avait besoin. Il lui tendit l'emploi du temps.

-Vous me dites quel créneau vous arrange. Ce sera plus simple.

Faudrait ensuite qu'il s'arrange avec le groupe au complet...

Pénéloppe avait à présent en sa possession le travail du jeune professeur entre les mains. Ils devaient s'accorder ensemble pour pouvoir travailler les textes qu'elle écrirait pour aller avec les compositions de ce dernier. Certes, elle avait un certain talent mais elle doutait de pouvoir relever défi dans lequel elle s'était lancée avec le CD de l'université.

Elle demanda au jeune homme s'il avait prévu plusieurs CD au cas ou elle en aurait besoin si le premier devait illisible avec le temps et surtout à force de l'écouter.

Non, déjà que je doute de mes capacités pour les textes à écrire pour chacune de vos composition. Juste par mesure de précaution, si je venais à perdre celui-là ou il s'usait à force de le passer en boucle.

Oui, parce qu'elle se connaissait et elle ne pourrait pas s'empêcher de l'écouter à plusieurs reprises pour s'imprégner de l'atmosphère. Et elle en ferait de même lors qu'elle écrirait ses textes. En plus, elle venait de confier au musicien qu'elle n'était pas certaine de réussir l'exercice.

D'ailleurs, elle se demandait encore comment le doyen s'y était pris pour qu'elle accepte sa proposition. Aujourd'hui, elle n'était pas certaine d'être celle qui fallait pour cela mais elle ne regrettait en rien d'avoir acceptée. C'était une sorte de récréation en deux publications de ses nouvelles pas une nouvelle façon de se faire une nouvelle fois remarquer, de se faire distinguer.

Ensuite elle fit part au professeur qu'elle ne pourrait pas être disponible tous les vendredis parce qu'elle devait aussi étudier et préparer ses examens. Mais elle lui proposa de se rencontrer à un autre moment ce pourquoi il lui dit qu'il n'avait aucun problème et qu'ils s'arrangeraient le moment venu.

En fait, c'est quand ça vous arrange vous, Professeur pour ne pas qu'il y ait de problème avec vos heures de cours les vendredis matins.

Bon, on recommence, elle n'avait pas l'intention d'écrire des tonnes de textes. Enfin, elle disait ça maintenant, mais une fois qu'on était dedans... Par exemple, lors de son examen final, à Séoul, on avait demandé aux étudiants de composer un morceau de quelques minutes. Min-Soo était tellement dans le truc qu'il avait écrit une dizaine de pages de partitions, et il avait du choisir une page en catastrophe, pour la donner à l'examinateur... donc non, voilà, on ne sait jamais jusqu'où l'inspiration nous emmène!

-Ok... bah vous pouvez les mettre en MP3 sur votre lecteur aussi.

Solution de facilité et qui a l'avantage de ne pas coûter une galette de plastique supplémentaire.
Ils en vinrent ensuite à leurs emplois du temps respectifs. Min-Soo n'était pas extraordinairement submergé de travail. Bien entendu, il avait ses cours, les préparations, les corrections, et le projet, mais somme toute, ça ne faisait pas énorme, comparé à un professeur de littérature! Mwahaha, c'est bien connu: les artistes, tous des feignasses!

Le jeune professeur donna son agenda à Pénélope pour qu'elle puisse voir quand elle était libre et décider elle-même quel créneau convenait le mieux, mais elle lui laissa le choix des horaires. Pas pratique!

-Bah... J'en sais rien, parce que j'ignore quand vous êtes libre.

Genre ce soir pour prendre un verre. Il regarda à nouveau son agenda puis la jeune étudiante.

-Heu, le mardi après 15h ça va?

Elle était encore sous le choc de se trouver là, avec le beau professeur de musique, qu'elle n'avait pas songé une seule seconde de mettre le contenu du CD sur son lecteur MP3.

- Merci, Mr Li pour cette idée comme ça va nous évitera d'utiliser une centaine de CD.

Elle sourit encore une fois au musicien qui se trouvait à ses côtés. Puis elle dut se mordre la langue pour ne pas hurler quand elle se rappela qu'elle n'avait plus de lecteur MP3, le dernier était tombé dans la baignoire parce qu'elle avait réussi à s'endormir dans son bain.

*Bon, tu es bonne pour aller t'en acheter un nouveau ma petite Penny*

Puis ils en vinrent au sujet des emplois du temps. Pénéloppe ne souhaitait pas qu'il modifie son emploi du temps pour la recevoir quand elle ne serait pas disponible un vendredi matin. Elle lui le dit donc ce qui obligea le jeune professeur de reprendre son agenda pour connaitre les créneaux horaires qui pouvaient leurs convenir à tous deux.

- Je pensais que le doyen vous l'avez donné vu que vous m'avez convoquée ici, ce matin.

Elle ne put s'empêcher de se dire mentalement "ce soir" quand le professeur lui dit qu'il ignorait quand elle était disponible. Non, elle ne pouvait pas se permettre cela, c'était un professeur et il risquait sa place si jamais on les apercevait ensemble même s'ils ne faisaient rien d'irrépréhensible.

- Le mardi oui mais après 17h.

Puis elle le dévisagea quelques minutes afin d'obtenir sa réponse. Elle se mordait la lèvre inférieure afin de ne pas lui dire...

- Autrement, on peut travailler chez moi. Il y a un piano dans la bibliothèque.

... Trop tard, les mots étaient sortis de sa bouche dés qu'elle les avait pensé.

Elle n'avait pas une voix déplaisante, soit. Mais elle avait un sourire à décroisser la lune, et même les plus alunis, comme Min-Soo, ne pouvaient pas vraiment résister.

-Oh hé bien, de rien... J'avoue, le MP3 je m'y suis mis quand mon frère m'a appris à me servir de myspace!

Voilà de quoi alléger l'atmosphère. Min-Soo n'était pas un informaticien ou un geek. Seulement un Music Nerd légèrement old school pour certains trucs. Puis il avait réalisé tout le potentiel du MP3 et d'internet. Un truc de malade. Il s'y était donc mis et avait adopté la nouvelle technologie. Mais chez lui, rien ne remplaçait un bon vieux vinyle de Pink Floyd ou Rachmaninov!

Après le MP3, les emplois du temps. Ha les emplois du temps, et les gens distraits... cela ne faisait pas vraiment bon ménage... ce pourquoi Li avait besoin d'un agenda pour tout noter. Il avait même des post-it sur son frigo. Parce que sinon, alors qu'il était en train de composer, il pouvait oublier un truc important... Hé oui, Min-Soo était un musicien à plein temps, jusqu'au bout des ongles et la pointe des cheveux.

Il se sentit un peu penaud quand elle dit que le doyen lui avait certainement donné son emploi du temps.

-Heu bah, oui, en effet... Mais je ne sais plus où je l'ai posé, et je me souviens du vendredi matin... Puis bon, vous avez certainement d'autres choses à faire après la fac, donc je ne veux pas vous envahir...

Elle accepta le mardi, après 17h. Cela était un horaire impeccable pour prendre un café et bifurquer sur un dîner... Heu sur une partition, une partition... Bon, OK, un dîner s'ils étaient affamés, après tout, le travail des neurones, ça creuse... si, si!!

Il aurait bu un verre d'eau, il aurait tout recraché, nerveux, pas certain d'avoir bien entendu. Heureusement, il n'avait pas de verre d'eau à proximité. Le monde était sauf!
Chez elle?

-Heuuuuuuu... Je ne crois pas que ce soit bienséant. Que nous nous voyons dans un café, passe encore, mais chez vous ou chez moi, ce serait contraire à la déontologie...

*Il me semble... * Il n'avait pas grand souvenir du règlement ni de la loi en général... Peut-être parce qu'il n'avait as lu le code civil, pénal, et tutti quanti. Aucun intérêt, ces trucs là! Des empêcheurs de tourner en rond, oui! Mais dans un coin de son cerveau, il n'élimina pas pour autant l'idée du piano dans la bibliothèque de Penny...

*OMG, j'ai encore rougi!* Vu qu'il était timide, il avait certainement rougi, et si c'était le cas, il n'était pas sorti de l'auberge! Il se gratta l'arrière de la tête, signe de nervosité universellement célèbre. Il regarda ensuite l'agenda, et prit un crayon. "17h Penny." Il raya Penny, et écrivit "Pénéloppe". Il raya le tout et écrivit "Miss Hawk".
Voilà qui était plus... disons... moins... équivoque?
Au temps pour lui...

Le jeune et beau Professeur de musique lui fit une petite confidence. Elle apprit ainsi qu'il ne connaissait pas le MP3, du moins son fonctionnement, avant que son frère ne lui montre comment s'en servir.

Pénéloppe comprit à cet instant, qu'elle avait en face d'elle en véritable musicien. Enfin elle se doutait qu'il n'avait pas pu résister à la nouvelle technologie. Elle aussi, elle y avait mis du temps pour s'y mettre mais elle avait mal à s'en passer dorénavant surtout pour le traitement de texte. Pour ses écrits, ses nouvelles et elle pouvait y passer des heures pour trouver la présentation qu'elle voulait comme la typographie qui ferait la différence.

Elle ne trouva rien à ajouter à cela. Penny embraya donc sur les horaires de remplacements quand elle ne pourrait pas être présentes les vendredis matins.

*Est-ce que les vendredis ça sera suffisant ?*

Enfin, elle verrait par la suite et elle aviserai avec le professeur Li. Penny lui dit qu'elle pensait que le doyen lui avait donné son emploi du temps ce que Min-Soo approuve mais avoua à la jeune brune qu'il n'avait aucun souvenir où il l'avait mis.

Vous savez après les cours, je rentre chez moi afin de m'avancer dans mes devoirs ou alors je vais à la bibliothèque pour étudier. Je pense qu'un peu de changement dans mes habitudes ne peut pas me faire de mal. Dit-elle sur le ton de la confidence.

Bref, elle proposa donc le mardi après 17h. Apparemment, le jeune homme ne trouva rien à redire parce qu'il n'émit aucune objection.

Et c'est à ce moment là, qu'elle lâcha une boulette. Qu'elle lui proposa de venir chez elle, parce qu'il y avait un piano dans la bibliothèque. Proposition qu'il refusa derechef et le tout en rougissant.

Oui bien sûr, je comprends professeur.

*Mince faut que je trouve une autre excuse pour le faire venir à la maison*.

Quoi qu'elle avait la parfaite excuse. Ils auraient en chaperon en la personne de sa grand-mère qui vivait avec elle et ses parents. Penny savait qu'elle veillerait au grain et surtout pour qu'un homme n'approche pas de trop près sa petite fille.

Professeur Li, est-ce que vous avez besoin de mon numéro de portable pour me joindre si vous avez un empêchement ?

Il n'aurait jamais penser que parler avec une étudiante puisse le mettre dans un tel embarras, une telle gêne. Il n'avait pourtant aucun problème avec ses élèves. Alors pourquoi il avait envie de se cacher dès que cette fille le regardait, hein?
Dire qu'ils allaient travailler ensemble! Il devrait plutôt trouver un solution!

Chercher un jour pour travailler s'avérait assez compliquer... sans compter les bourdes! Mais apparemment, ils parvenaient (presque) à un compromis.

-Vous avez raison, c'est bien de se changer les idées. 17h, mardi, OK.

Puis elle fit une autre gaffe... Proposition qu'il refusa gentiment en expliquant son choix. Bien entendu, il avait raison sur toute la ligne.
Même si finalement, la voir dan sa bibliothèque, à côté de son piano, rien que l'idée avait quelque chose de séduisant.
Une envie bizarre.

Il avait les idées mises en vrac par cette drôle de rencontre et cette conversation des plus... d'ordinaire, cette conversation aurait été banale et anodine. Mais là...
Il revint au présent quand elle lui demanda s'il voulait son numéro de portable au cas où...

*Allez, un numéro ça n'engage à rien, puis c'est vrai, on sait jamais, un empêchement et tout...*

-Oui je veux bien... Je vous donne le mien...

*Si je me souviens du numéro...* Il fouilla sur son bureau et trouva son portable. Il alla dans le carnet d'adresse et dégota son propre numéro.

-Tenez... Je suis pas très bon pour mémoriser tout ça... Je suis déjà pas très bon pour me souvenir où je le pose...

De fil en aiguille, elle avait obtenu un rendez-vous avec le beau professeur. Ils se verraient donc Mardi à 17h. Bref, elle avait oublié pourquoi elle voulait le voir ce jour là, ce qu'elle devait faire pour cette rencontre et elle se moquait bien des travaux qu'elle devait faire afin de rendre à ses autres professeurs. Son cerveau avait fait des triples axels et il n'avait pas du de remettre en place bien comme il le fallait.

Elle se mit à sourire bêtement tout en fixant le jeune homme en face d'elle, heureuse de pouvoir passer un peu de temps avec lui. Sentiment qu'elle n'aurait pas du avoir à l'égard d'un professeur parce qu'elle savait qu'il risquait le renvoi si jamais quelqu'un avait l'idée d'aller raconter des inepties sur leur compte si on le apercevait ensemble. Puis elle n'avait pas l'intention de dire quoi que ce soit à qui conque.

Après quelques maladresses de la part de Pénéloppe, comme l'invitation à venir chez elle pour pouvoir travailler ensemble dans la bibliothèque parce qu'il y avait un piano qu'il a refusé avec gentillesse et élégance.

Penny tenta quelque chose d'autre. Elle ne pensait vraiment pas qu'il aurait accepté. Heureusement qu'elle avait eu l'idée de dire que ça serait plus pratique afin de prévenir en cas d'imprévu de dernière minute.

L'étudiante sortit son portable afin d'ajouter son nouveau contact dans son répertoire. Quand il le lui donna, elle le rentra mais n'osa pas mettre "Professeur Li", il lui fallait un code afin que les curieux qui regarderaient son répertoire ne le sachent pas. Enfin elle verrait plus tard parce que là, grand chose à y mettre à part cela. Puis elle en fit de même pour le sien afin qu'il l'inscrive à son tour.

Professeur Li, est ce que c'était tout ce que vous aviez à me dire pour aujourd'hui ? Ou vous avez quelques recommandations à me faire ?

Non là, il n'avait pas l'impression de se faire avoir. Après tout c'est toujours utile! Puis c'est un projet important... Même le doyen serait d'accord, alors hein...
Mais il n'allait quand même pas le dire au doyen nan mais oh!

Il nota le numéro sur son portable et se dit que si quelqu'un trouvait "Penelope Hawk", ça ferait louche... Il mit P.H. Voilà... comme ça, c'était facile.
Il rangea ensuite son téléphone... Il avait le numéro d'une fille... mouais, une étudiante... peu importe!

Penny prit ensuite la parole. Il bafouilla un peu.

-Heu bah... Je crois que c'est tout... si j'ai un conseil, c'est laissez-vous porter par les émotions que ça vous procure. Les paroles iront bien avec, je pense.

Il lui sourit. Etrange rencontre, tout de même. c'était peut-être une des "stars" de l'Université avec son succès littéraire. A priori, tout le monde devait plus ou moins la connaître, ou du moins savoir qui elle était... Bah lui, non. Il débarquait totalement, et découvrait une jeune femme en tout point charmante... trop charmante?

-Si vous avez des questions, n'hésitez pas. On va devoir travailler toute l'année ensemble, alors autant que ça se passe tranquillement!

Elle rangea son téléphone portable dans son sac tout en cherchant un code pour dissimuler au curieux celui qui se cachait sous ce numéro.
De son côte, le professeur Li en fit de même ce qui lui permit de lui poser une nouvelle question en le regardant. Elle trouvait assez étrange d'être obligée de fuir le sien quand il avait le malheur de le poser sur elle. Sans oublier qu'elle se sentait rougir à chaque coup, ce qui ne lui arrivait pas vraiment quand elle tentait de séduire un homme, enfin jeune homme.

Quand il prit la parole pour lui donner une réponse, elle but chacun de ses mots. Et elle rougit à nouveau.

*Euh... Te laisse pas porter par tes émotions Penny *

- Merci pour le conseil, Professeur Li.

Elle était tout de même troublée par ses mots. Heureusement, elle ne s'écoutait pas autrement elle se serait très certainement approchée afin de l'embrasser si elle s'était laissée porter par ses émotions du moment.

- Je n'y manquerai pas. Je pense qu'elles viendront au fur et à mesure de nos rencontres.

Bon, comme elle ne trouvait plus rien à lui dire autant le laisser à ses occupations. Il avait certainement des tas de chose à faire à la place d'écouter une étudiante. Elle s'approcha de lui en tendant sa main pour le saluer.

- Merci d'avoir eu la gentillesse de prendre du temps pour m'expliquer le projet et ce que vous attendez de moi.

La lanière de son sac glissa de son épaule et en voulant le retenir; elle laissa tomber à terre ce qu'elle avait dans les mains.

Ils se levèrent, et elle tendit la main pour le saluer. Il regarda sa main deux secondes avant de la saisir. Si en plus il montrait qu'il était troublé, c'était la fin des haricots. Il se contenta de sourire et de la remercier en retour.

-... De rien... C'est normal...

*Qu'est-ce qui est normal déjà?* Il avait un peu oublié la phrase précédente... mais ce n'était pas grave hein... fallait faire comme si de rien!

-Je suis très optimiste, pour notre projet, enfin le projet de l'université, je veux dire... Le nôtre à tout le monde hein...

*MAIS POURQUOI TU CHERCHES A EXPLIQUER?* Il se maudit intérieurement. On ne pouvait faire plus belle gaffe.
Et voilà que le sac de Penny manqua tomber... pour la rattraper elle lâcha ce qu'elle avait dans ses bras... Mouais, pas très efficace!

Min-Soo se baissa pour ramasser ses affaires...
Heuuuu, il était à genoux devant Penny, là, non? Mais non, mais non... il ramassait seulement ses livres.. Il leva la tête, parcourant du regard les jambes de l'étudiante - bah oui, elles étaient sur le chemin, hein!
Il dévia le regard, gêné, rassembla tous les bouquins et se releva... Il se retrouva face à face avec Peneloppe. Il lui tendit ses bouquins...

-Te... tenez...

Il avait un peu envie de fuir... ce n'était déontologiquement pas raisonnable, cette situation...

Après quelques secondes d'hésitation, il serra la main tendue de Pénéloppe. Elle en profita pour le remercier de son aide et aussi de ses conseils afin qu'elle puisse travailler de son mieux. Ensuite, elle lui dit qu'elle aurait certainement des questions à lui poser sur le projet quand il aurait avancé. Pour l'instant, elle n'avait pas vraiment en tête parce que ses explications avaient été clair.

Elle écouta donc les paroles de l'homme qui lui faisait face et qui la rendait tout chose. L'étudiante devait se battre contre elle même pour ne pas céder à ses émotions. Ce pourquoi, elle ne tilta pas vraiment à la phrase sur le projet commun pour lequel ils devaient collaborer en étroite collaboration.

C'est à instant que son sac décida de faire des siennes en glissant et en voulant le rattraper à lâcher ce qu'elle avait en main. Elle n'eut pas le temps de se baisser parce que le professeur Li ramasser ses affaires.
Penny sentit son regard sur elle. Enfin en même temps, elle l'observait donc elle ne pouvait que le savoir.

Merci !

Elle prit ses bouquins. Ses doigts avaient effleurés ceux du jeune homme ce qui provoqua un énième rougissement de la part de la demoiselle. Sentant qu'elle n'allait pas tarder à traquer, elle se pressa à quitter la salle de musique plus vite.

Au revoir ! A mardi Professeur Li.

Elle disparut derrière la porte qui se referma derrière elle sans attendre la réponse de la part du Min-Soo.

Leurs doigts s'effleurèrent. Instant de silence... puis Peneloppe quitta la salle sans attendre son reste. Min-Soo se retrouva tout seul, comme un parfait idiot. La porte s'était refermée.
Il s'assit à son bureau et chercha quelque chose qu'il ne trouva pas pour la simple et bonne raison qu'il ne savait pas ce qu'il cherchait.

Il essayait de rassembler ses esprits.

Une collaboration avec CETTE fille... Il allait devenir dingue avant la fin du projet.
*A mardi, oui...*
Il regarda ses partitions.

Il décida de jouer un peu, au piano, pour se changer les idées... Jamais il n'avait eu les jambes en coton auparavant...


[terminé]